Une kinésithérapeute jugée à Paris pour abus de faiblesse sur des patientes
Source : franceinfoDelphine GotchauxRadio France
Mis à jour le 20/02/2017 | 19:21
publié le 20/02/2017 | 19:20
C’est le procès de l’emprise. Marie-Catherine Phanekham, kinésithérapeute parisienne, est jugé depuis le 20 février au tribunal correctionnel de Paris pour abus de faiblesse sur six anciennes patientes. Elle est soupçonnée d’avoir manipulé la mémoire de ces femmes pour leur soutirer de fortes sommes d’argent. Ces victimes présumées ont livré leur témoignage à la barre dès le premier jour de ce procès.
Des patientes vulnérables
Marie-Catherine Phanekham, à un moment de vulnérabilité dans leur vie. Elles Elles ont toutes ce point commun : leur chemin a croisé, un jour, celui de décrivent un vide affectif, un harcèlement professionnel ou une quête de spiritualité. L’une d’entre elles est directrice financière, l’autre acheteuse pour une grande marque de vêtements et une autre, chargée de formation. Toutes racontent le même scénario : la kiné qui devient indispensable, la rupture avec la famille, les comptes en banques vidés, « cet argent néfaste qui ne vous permet pas de guérir », leur disait la praticienne.
De faux souvenirs induits
Marie-Catherine Phanekham aurait également usé de « faux souvenirs induits » comme des accusations d’agressions sexuelles. Danielle est la mère d’une des victimes présumées, et partie civile au procès : « Ma fille de 33 ans, brillante intellectuellement, avec une belle situation, a rencontré sur son chemin Marie-Catherine Phanekam. À partir de là, la vie de famille a été complètement démolie. Ma fille m’a accusée de tous les maux, d’avoir voulu la tuer avant qu’elle naisse, d’être le pire escroc que la terre ait connu », explique Danielle.
« Cela fait quinze ans que je ne vois plus ma fille »
Danielle, partie civile au procès
Pour cette mère, partie civile au procès, l’argent est le mobile. Sa fille aurait versé un million d’euro à la praticienne. Mais les sommes n’ont jamais été retrouvées au cours de l’instruction. À la barre, Marie-Catherine Phanekham nie les faits. Elle concède qu’elle a pu être « trop proche » de certaines patientes, qui l’admiraient trop. Le procès doit durer trois jours.