Les parents qui témoignent ci-dessous sont membres de notre association.
Décembre 1999, juste avant Noël, ma fille unique, alors âgée de 36 ans, m’accusait par courrier, de maltraitance et d’attouchements , abus « survenus alors qu’elle avait 8 ans ». Nous avions passé nos dernières vacances ensemble, en famille, et il n’avait jamais été question de problèmes dans son enfance.
Elle terminait sa lettre me disant qu’elle suivait une thérapie depuis 4 ans. Quelle thérapie ? Avec qui ? je l’ignore toujours… Cette lettre ressemblait à un réquisitoire qui commençait depuis sa naissance…. jusqu’à ces dernières années. Elle reprenait certains faits et les détournait en accusations.
Pendant des mois je me suis demandé ce que j’avais pu manquer dans l’éducation de ma fille pour découvrir tant de douleurs chez elle et tant de haine à mon égard, et puisque je ne lui avais rien fait, c’est que d’autres personnes avaient dû lui faire du mal, j’ai passé en revue tous les membres de ma famille, les amis, les nourrices à qui elle avait été confiée. Sans rien découvrir évidemment.
Pendant plus de trois ans j’ai vécu l’enfer, la honte, puis un sentiment de culpabilité de n’avoir rien vu de ses souffrances, et en avril 2003, j’ai rencontré le Père Trouslard [1], spécialiste des sectes et de la manipulation mentale, qui m’a dit que ma fille était victime « de faux souvenirs », il m’a expliqué pourquoi on appelait cela les faux souvenirs, m’a fait découvrir le livre d’Elisabeth Loftus : Le Syndrome des faux souvenirs – et j’ai alors compris que quelque chose n’allait pas dans ses accusations à mon égard. Il m’a orientée vers un groupe de paroles, constitué de parents qui étaient, tout comme moi, accusés de maltraitance et d’inceste par leurs enfants majeurs. Je me suis rendue compte que je n’étais plus seule et cela m’a aidée à surmonter ces accusations.
Au sein de ce groupe de parents, j’ai pu alors mesurer la souffrance des familles : deux parents s’étaient suicidés, des couples avaient divorcé, la zizanie semée par les enfants accusateurs dans des familles jusque-là unies.
Ce groupe de parents s’est constitué en association et en Juillet 2005 nous avons créé l’association Alerte Faux Souvenirs Induits (AFSI)
Très vite, beaucoup de familles ont rejoint notre association.
Témoignage d’une maman dans la douleur
Ma vie a basculé le 28 janvier 2003. Ce jour-là ma fille, unique, de 42 ans, mariée et maman de trois petites filles, m’a adressé un courrier m’annonçant brutalement qu’elle refusait de me revoir et de me confier mes petites-filles, accusant son père d’inceste, abus qu’elle situait vers l’âge de 4 ans, et moi-même de complicité.
J’étais effondrée, anéantie, je ne comprenais pas ce qui nous arrivait. J’ai alors eu la chance de rencontrer le père Jacques Trouslard, spécialiste des sectes, qui m’a dirigée vers un groupe de parents, tout comme nous, accusés par leurs enfants majeurs. J’ai alors compris que ma fille était victime de manipulation mentale, et en l’occurrence : de faux souvenirs.
Après ces accusations, j’ai longuement réfléchi à ce qui avait pu se passer chez ma fille pour que nous en arrivions à ces énormités. A un moment de sa vie, ma fille a traversé un passage difficile, elle a alors commencé à se tourner vers ce que l’on nomme, les médecines douces ou alternatives : réflexologie plantaire, rééquilibrage énergétique etc… A cette époque je ne connaissais rien à tout cela, cela me semblait bien inoffensif et je trouvais que cela était mieux que de prendre des médicaments. J’étais bien naïve !! Je la soutenais de mon mieux, nous avions de bons contacts, elle faisait souvent appel à moi pour m’occuper de ses petites-filles, que je recevais pour les vacances scolaires, nous partions également en vacances ensemble, été comme hiver. Elle disait même que j’étais « une bonne maman … ».
En janvier 2003, elle part avec son mari une semaine loin de son domicile, pour raisons professionnelles, me dit-elle, me demande de la remplacer auprès de mes petites-filles, tout se passe très bien jusqu’à son retour où elle établit le programme des prochaines vacances scolaires de février, où je devais emmener les petites en village de vacances à la neige.
Au moment de partir, elle me confie que le mercredi suivant elle a rendez-vous avec une magnétiseuse de Toulouse et c’est suite à ce rendez-vous, que trois jours plus tard, j’ai reçu son courrier d’accusations envers son père et moi. Voulant des explications, elle me répondait par une carte postale qu’elle ne voulait plus avoir de contacts avec nous…
Le Père Trouslard a toujours été bien présent à mes côtés ainsi qu’auprès des autres familles accusées à tort. Il est toujours à notre écoute et d’un grand soutien. Il nous a expliqué le processus de la manipulation mentale et nous a encouragés, nous les parents de victimes de charlatans, à nous regrouper et à créer notre association. Ce qui a été fait puisqu’en Juillet 2005 nous avons créé l’ AFSI : Alerte Faux Souvenirs Induits.
Je sais maintenant que ces médecines douces, parallèles etc… ne sont pas toutes nocives mais, malheureusement, souvent pratiquées par des gens incompétents qui utilisent ces méthodes thérapeutiques pour manipuler les personnes en souffrance psychique.
Lors de l’émission « les infiltrés » diffusée sur France 2 en décembre 2008, j’ai mieux compris comment ma fille, manipulée par son, (sa) thérapeute, en était venue à nous accuser.
J’espère que ma fille lira un jour mon témoignage, qu’elle comprendra que je l’aime, tout comme j’aime mes petites-filles et qu’elle acceptera que, bientôt, nous puissions tous nous retrouver.
Notre fille a accusé son père d’inceste
Annie, mère d’une fille de 31 ans victime de faux souvenirs induits, en Rhône-Alpes
« Notre fille souffrait de crises d’angoisse depuis un événement perturbant subi pendant l’adolescence, et était suivie par un médecin homéopathe. En 2003, à 25 ans, elle a déménagé et a dû consulter un nouveau médecin qu’elle trouvait vraiment spécial. Elle sortait de chaque séance très perturbée, puis se sentait mieux après quelques jours. Elle s’est progressivement éloignée de nous jusqu’à accuser son père d’inceste lors d’une consultation où j’étais présente. Je ne l’ai pas reconnue : elle était prostrée, rouge. J’ai voulu la rassurer, son médecin m’a empêchée de lui parler et m’a dit : « si vous étiez comme votre fille à son âge, c’est que vous avez aussi été abusée par votre père quand vous étiez jeune ». Ma fille a porté plainte contre son père en 2006, un vrai choc. Une enquête a été menée par la gendarmerie, nous avons tous témoigné. Sa plainte a été classée sans suite l’année dernière. Nous avons porté plainte contre l’homéopathe, qui fait partie de l’Ordre des médecins, et qui a rencontré des problèmes avec d’autres familles. Aujourd’hui notre fille a coupé les ponts et pense qu’il s’agit d’une conspiration.
En témoignant, nous voulons la sortir de ce piège, car elle nous manque terriblement, et aider d’autres familles à ne pas se laisser détruire par ces manipulations ».
Nos rapports sont devenus très distants.
Diane, mère d’une fille de 37 ans victime de faux souvenirs induits, dans le Morbihan.
« Thiphaine, notre aînée, vit avec son mari et ses deux enfants près de Lyon. Son comportement avec nous est très perturbé depuis qu’à 22 ans, Sophie sa petite sœur, lui a révélé qu’elle avait été violée lorsqu’elle était adolescente. Depuis que Sophie est soignée en psychothérapie pour ce remettre de ce déni de viol, Tiphaine a été suivie à son tour, par une généalogiste, qui travaille sur les arbres généalogiques et des photos. Nos rapports sont devenus très distants. En juillet 2008, Tiphaine nous a fixé un rendez-vous téléphonique, au cours duquel elle nous a affirmé que Sophie n’avait pas été violée, mais qu’elle-même avait été victime de sévices sexuels par son père. Nous avons parlé à notre famille, nos amis, ses enseignants de l’époque, chacun s’accorde à dire que cette histoire est insensée, que les détails qu’elle donne ne correspondent pas. A partir de photos, sa généalogiste a également déduit que mon mari aurait été violé par son père, lui-même abusé. C’est un cauchemar, nous n’avons pas vu nos petits-enfants depuis un an et demi, qui idolâtraient mon mari. Heureusement, nous nous sommes faits confiance et nous avons été soutenus.
Témoignage
Retraités tous les deux, mon épouse était assistante sociale, j’étais cadre d’une association de Jeunesse au niveau national, nous avons trois enfants. Une fille aînée de 39 ans, maman de deux enfants, et deux garçons de 38 et 28 ans. Jusqu’en 2001, nous avions une vie de famille riche et harmonieuse.
Educatrice de jeunes enfants, notre fille subit en 2000 un choc important dans le cadre de son emploi. Elle doit dénoncer des cas de maltraitance physique dans son école, par un de ses supérieurs. Suite à cette épreuve, au printemps 2001, elle commence un travail personnel avec une « psy », peut-être une « psychanalyste » ? Nous n’en saurons pas plus.
En mars 2004, notre aînée signifie à sa mère qu’elle ne veut plus me voir et qu’elle m’interdit de voir mes petits-enfants ; selon elle « je serais dangereux pour eux ». Quand sa mère lui demande les motifs de cette décision, elle lui répond : « Avec tout ce que je découvre… » – « Ce n’est pas à moi de vous le dire ; vous savez pourquoi !! ».
Une rumeur commence à tourner dans la famille ; ce « vous savez pourquoi » pourrait être de l’ordre de l’inceste. Notre fille, et nous ne le saurons que plusieurs années après, faisait le tour de notre nombreuse famille : oncles, tantes, cousins cousines, pour distiller ses accusations auprès de quelques uns. Ces derniers ne nous en parlait pas, pensant que nous étions au courant et que compte tenu de leur gravité, nous gardions cela pour nous.
Début juin 2009, un premier vrai éclaircissement. Nous apprenons par une de ses cousines que la soignante de notre fille lui aurait affirmé : « Si vous êtes dans cette souffrance, c’est que votre père a eu/aurait eu un ou plusieurs attouchements sexuels sur vous dans votre première année ».
En juillet 2009, nous apprenons qu’elle participe à un groupe d’adultes victimes de maltraitances dans leur enfance.
A cette même période, nous commençons à nous documenter pour mieux comprendre ce qui nous arrivait. C’est dans ce cadre que nous avons découvert l’AFSI (Alerte Faux Souvenirs Induits).
En septembre 2009, de nouvelles révélations nous sont faites par une autre de ses cousines. Notre fille lui aurait dit : « Je n’ai pas de souvenir, mais je le sens dans mon corps » – « Les symptômes évoqués par les participants à mon groupe ressemblent aux miens ; c’est donc vrai ». Elle lui aurait également dit que si nous avions beaucoup déménagé, « c’est pour brouiller les pistes et pour que je ne me fasse pas prendre (sic) ». Ayant géré des structures d’accueil d’enfants et de jeunes pendant plus de 16 ans, dois-je en déduire qu’elle insinue que je suis également un pédophile ? La « soignante » lui aurait aussi dit (en début d’année 2009), qu’elle était au bout de son accompagnement, qu’elle devait voir quelqu’un d’autre.
Toujours selon sa cousine, elle parle de tout cela devant ses deux enfants ; « Pour qu’ils sachent pourquoi ils ne voient pas leur grand père ».
Son premier frère a coupé toute relation avec elle, début 2002. Il me croit innocent et me soutient. Il est très en colère contre sa sœur.
Son petit frère est toujours en relation avec elle. Il nous dit que sa sœur ne lui a jamais parlé de ses accusations. Il semble perdu. Il a envie de me croire, mais ne s’engage pas. Il ne peut pas me dire dans les yeux « je te crois quand tu me dis que tu n’as rien fait », mais me dit aussi que s’il croyait complètement sa sœur, il ne me recevrait pas chez lui.
Aujourd’hui, mon épouse qui n’a jamais douté de moi, me soutient par tous les moyens qu’elle peut trouver. Notre fils aîné nous montre, dès qu’il peut, toute son affection. Ma belle-mère et les huit frères et sœurs de mon épouse (avec leurs compagnes et compagnons) nous expriment régulièrement leur amitié et sont prêts à nous aider si nous faisons appel à eux… Des amis prennent régulièrement de nos nouvelles ; pour nous soutenir… En un mot nous ne sous sentons pas seuls et ainsi nous avons la force d’avancer pour trouver la clef de la fin de ce cauchemar.
Mon épouse et moi, nous croyons qu’avec l’AFSI, nous aurons la force de vivre cette tranche de vie et que nous retrouverons, peut-être, les moyens de sortir notre fille de ce mauvais rêve et ainsi nous pourrons revivre une vie de famille « normale »…
Un père et sa famille dans la tourmente
Un autre témoignage
Il y a deux ans, notre fille alors âgée de 32 ans, nous annonçait qu’elle avait subi des agressions incestueuses de la part de son arrière grand-père, décédé depuis. Voyant que nous étions bouleversés, elle nous a déclaré que c’était du passé et qu’elle avait réussi à passer « dessus ». Voulant savoir le pourquoi de ces accusations tardives, elle ne savait pas, rien de précis … Puis nos relations se sont distendues, elle est devenue agressive envers toute la famille, nous reprochant énormément de choses, en fait nous étions responsables de son mal-être.
Nous avons réfléchi en famille à notre vie ensemble, avant ces accusations, nous nous souvenions que notre fille nous disait, il n’y a pas encore si longtemps, « se souvenir d’une enfance heureuse et affectueuse ».
Nous savions que notre fille avait commencé une analyse avec un psychologue-psychanalyste, qui travaille sur les rêves, et peut-être l’hypnose. De plus en plus, nous avons constaté un changement d’attitude, elle devenait de plus en plus difficile avec nous, de plus en plus agressive, elle employait un nouveau langage. Nous avons essayé de reprendre contact avec elle début 2008, et elle nous a alors dit qu’elle était devenue amnésique de son enfance et qu’elle était en train de « recouvrer la mémoire »…
Pour en savoir plus, nous avons essayé de prendre contact avec le fameux « psy », celui-ci n’a jamais voulu nous recevoir.
Nous n’avons rien contre les psys en général mais voyant la tournure que prennent les événements nous nous interrogeons : nous pensons nous retourner contre ce thérapeute, pour manipulation mentale, et destruction du mental de notre fille et de notre famille.
Un autre témoignage
Il y a deux ans, après 28 ans de vie familiale harmonieuse et sans problèmes, nos deux filles nous ont violemment reproché de les avoir maltraitées dans leur petite-enfance. Sans avoir réussi à avoir des explications, elles ont coupé les ponts avec nous mais également avec leur frère et toutes la famille à laquelle elles étaient pourtant très attachée.
Depuis nous avons interdiction de prendre contact avec nos petits-enfants, avec qui nous avions de très tendres relations..
Nous savons qu’une de nos filles avait entrepris une psychothérapie, après une seconde naissance, sans connaître le nom du, ou de la thérapeute.
C’est pour nous un véritable déchirement.
Lors de l’assemblée générale de l’AFSI en Juin 2010, nous avons rencontré et écouté d’autres parents, accusés tout comme nous, et cela nous a réconforté, nous n’étions plus seuls dans notre détresse.
Un papa nous écrit
Notre fille âgée de 39 ans, mariée, est en thérapie depuis l’an dernier. Alors que nos relations étaient sans nuage avant sa thérapie, depuis sa rencontre avec son « psy », tout a changé. A la demande de ma fille, je suis allé consulter son thérapeute et celui-ci m’a accusé de toutes les turpitudes possibles : maltraitance et inceste. J’étais anéanti. A la suite de ces accusations, j’ai fait une grave dépression.
J’ai appris depuis peu que ma fille voyait un autre psy, qui ressemble à un gourou.
Depuis ses accusations je n’ai plus revu ma fille.
Encore et toujours,
Nous sommes un couple de retraités, nous pourrions dire sans histoire, avec deux enfants mariés, ayant chacun une bonne situation et parents de deux enfants. Notre fille, âgée de 42 ans, a entamé une thérapie sans que nous en connaissions la raison. A la suite de quoi, elle nous a accusés de ne l’avoir jamais aimée.
Notre fille nous a alors demandés de consulter une thérapeute. Nous y somme allés ensemble, de bon gré, afin d’essayer de comprendre ce qui lui arrivait. Cette séance n’a pas eu de suite, car la thérapeute nous a laissés nous affronter sans essayer de comprendre le pourquoi des choses.
A ce jour nous ne voyons plus ni notre fille, ni nos petits-enfants.
Tout cela est très douloureux pour nous. Heureusement les relations avec notre fils et sa petite famille n’ont pas changées.
Encore un autre témoignage,
Nous sommes un couple d’enseignants à la retraite. Nous avons deux enfants et des petits-enfants. Nous pourrions dire que nous avions une vie de famille normale et agréable.
Notre fille, enseignante également, adepte des thérapies « en tous genres » est venue il y a dix ans, accuser son père d’avoir eu des « gestes » envers elle lorsqu’elle avait 4 ans, à la suite de quoi elle nous a posé de nombreuses questions : était-elle une enfant désirée, comment était ses grands-parents envers nous, envers elle … Elle a alors coupé les ponts avec nous et toute la famille. Heureusement- son frère n’a jamais cru aux accusations de sa sœur, il nous a toujours soutenus.
On ne connaissait pas encore les faux souvenirs, nous ne savions pas à qui en parler, nous sommes restés avec notre douleur pendant toutes ces années…
Puis nous avons vu l‘émission « prise directe » en mars dernier et, en entendant les parents témoigner, nous avons compris que nous subissions le même « calvaire ».
Aujourd’hui, notre fille a repris un contact téléphonique avec nous, mais elle a programmé les jours et heures d’appel des petits-enfants, que nous ne devons pas transgresser.
Tout cela nous mine depuis si longtemps que nous nous demandons quand cela va-t-il s’arrêter.
Un autre témoignage
Nous sommes un couple à la retraite, mon mari était ingénieur, et moi-même enseignante. Nous avons une fille unique, célibataire de 38 ans, diplômée d’un doctorat.
Il y a dix ans notre fille disparaissait de son domicile, sans laisser d’adresse. Nous avons fait des recherches pour la localiser, tantôt à l’étranger, tantôt dans le sud-ouest de la France. Pendant ces dix années, notre fille ne nous a jamais contactés, sauf il y a deux ans, nous apprenons par la police que notre fille a porté plainte contre ses parents, (surtout contre moi) pour maltraitances graves, agressions sexuelles, son père était au courant mais n’a rien fait pour la protéger …
Nous avons été entendu l’un et l’autre par la Police, nous avons eu copie de la plainte déposée par notre fille, c’était horrible, nous nous demandons encore comment notre fille a pu écrire ces accusations abominables.
A la suite de nos auditions, la Police a reconnu notre innocence et l’affaire a été classée sans suite par le Procureur.
En mars dernier, des amis nous appellent pour nous dire qu’une émission sur France 2 « prise directe » parle de manipulation mentale et à l’écoute des parents accusés, nous découvrons qu’il s’agit de notre histoire, des mêmes accusations, mais contrairement à ces malheureux parents, nous ne savons pas qui notre fille a consulté pour nous accuser de cette façon si odieuse. A la suite de l’émission nous avons pris contact avec l’association AFSI.
Aujourd’hui nous nous sommes seuls avec notre chagrin.
Encore un autre,
Nous avions une vie de famille heureuse, nous sommes mariés, encore en activité professionnelle, trois beaux enfants, jusqu’à ce que notre première fille, étudiante en Maths SUP à Paris, entame une thérapie avec une thérapeute « spécialiste en tout » (nous sommes allés consulter son site) Psychologue – psychanalyste – analyse des rêves – Rebirth – analyse transactionnelle – EMDR etc, etc…
Six mois après avoir entamé cette analyse, ma fille est venue accuser son père de « choses » qu’il n’aurait pas dû lui faire … Tout reste dans le flou, rien de précis. Nous étions interdits, d’où venaient ces accusations. Après avoir réfléchi en famille à tout cela, nous savions tous que notre fille, très réservée de nature, avait tendance à noter ses rêves dans des cahiers.
En plein désarroi, mon mari et moi avons consulté chacun de notre côté, un professionnel de la santé, pour essayer de comprendre ce qui nous arrivait. Ces professionnels nous ont dit que notre fille avait des tendance à broder et que peut-être elle présentait des signes de Borderline …mais personne ne nous a parlé de « faux souvenirs ».
C’est en regardant l’émission « prise directe » de mars dernier, que nous avons compris ce qui nous arrivait et nous avons alors pris contact avec la présidente de l’AFSI.
Un autre témoignage
Native de Belgique, divorcée, j’ai élevée seule ma fille aujourd’hui âgée de 29 ans. Après des études qui n’ont pas bien marché, ma fille a suivi différentes formations, surtout basées sur les massages : massages sensitifs – tantriques – etc… Elle a également fait plusieurs stages de formation qui n’ont jamais débouché sur un emploi.
Il y a 5 ans, elle se disait « en mal être ». elle a alors commencé une thérapie. A la suite de quoi elle a accusé différentes personnes de notre famille, puis des amis, pour agressions sexuelles. Dans le même temps, elle m’accusait d’être une mère nocive. Elle a déposé plainte il y a deux ans. Nous ne savons pas ce que cette plainte est devenue.
Je n’y comprends rien. Je viens vers vous pour trouver de l’aide.
Un témoignage de plus
Nous sommes une famille unie, parents de deux enfants. Notre fille Stéphanie, 31 ans, titulaire d’un BTS commercial, travaille dans une grande société dans le Sud Ouest. Nous n’avons pas de problème, sauf Stéphanie qui est née sous « Distilbène » le fameux médicament très controversé des années soixante.
Malgré tout, notre fille a réussi à avoir un beau bébé que nous voyons très régulièrement mais elle reste fragile.
Un jour notre fille vient accuser son père d’inceste, nous annonce que nous ne la reverrions jamais ni notre petit-fils. Nous sommes anéantis.
A sa demande, je consulte la « psy » de notre fille. Je tombe des nues, j’ignorais même que ma fille suivait une thérapie. Cette personne qui se dit psychologue et qui ne l’est pas en réalité, m’apprends, sans le connaître, que mon mari est un homme dangereux et que je devais le quitter …
Conseillée par sa « psy » notre fille a déposé plainte contre son père. Toute la famille a été entendue.
Conseillés par l’ AFSI nous avons apporté les preuves que nous étions innocents et que notre fille était victime d’un charlatan.
Nous venons d’apprendre que la plainte de notre fille a été classée sans suite.
Nous nous sommes renseignés et nous savons que la thérapeute en question a fait d’autres victimes….
L’histoire se renouvelle …
Juillet 1998, notre fille 31 ans nous apprend qu’elle va participer à un week-end « psycho-théâtre » intitulé : « retrouver son cœur d’enfant ». Elle avait lu cette publicité dans la revue « psychologie ».
Je lui fais part de ma méfiance.
Quelques jours plus tard, notre fille nous annonce au téléphone que son père avait commis l’inceste dans sa petite enfance et que moi, sa maman, était complice de ces actes.
Complètement atterrés, nous, les parents avons essayé de comprendre. Elle nous dit qu’elle devait se couper de sa famille et de tout ce qui lui rappelait son enfance afin de se reconstruire.
En février 2002, nous apprenons que notre fille a fait une déposition à la gendarmerie pour nous accuser. Nous consultons un avocat, qui seul peut obtenir la déposition. Après enquête le dossier est classé sans suite.
Depuis, le courrier que nous lui avons adressé nous est revenu. Nous n’avons plus aucun contact avec notre fille.
Cette situation est intolérable, incompréhensible et nous épuise. C’est pour nous une souffrance continuelle.
Un de plus,
Nous sommes un couple de professeurs d’Université à la retraite. Nous avons deux filles également universitaires. Notre fille aînée, 43 ans, est adepte de stages et séminaires de développement personnel. Elle suit régulièrement des stages avec un organisme de formation situé dans sa région. Elle a effectué de nombreux stages en France, en Belgique et en Italie.
En 2006, à la suite d’une stage en Italie, elle est venue m’accuser d’inceste, faits qui se seraient répétés entre 8 et 12 ans, et sa maman, mauvaise mère, aurait été complice.
Nous sommes anéantis par ces accusations que nous réfutons. Nous sommes innocents.
Depuis cette date, nous n’avons jamais revu notre fille.
Heureusement nous ne sommes pas seuls, notre seconde fille nous soutient.
L’histoire se renouvelle …
Nous sommes un couple d’industriels, parents d’un fils unique de 40 ans – titulaire d’un DESS de gestion des entreprises. – marié et papa d’une petite fille. Notre fils était pour nous notre successeur.
Notre fils commence à aller mal lorsque son épouse déclare une grave maladie. Complètement désemparé, une amie lui conseille d’aller voir un cabinet de « psy » à Paris pour arranger leurs problèmes. Ce cabinet de thérapie, selon notre fils, l’emmenait dans une démarche qui le déstructurait. Le couple a divorcé – Notre fils déjà fragilisé a perdu tous ses repaires.
Sont venus les griefs, les accusations, sans que l’on comprenne très bien ce qu’il se passait.
Aujourd’hui notre fils ne travaille plus à la suite d’une TS.
[1] Voir l’article suivant : https://fauxsouvenirs-afsi.org/spip.php?article8