Extrait de 20minutes.fr du 03.04.08 : Les psychothérapeutes de nouveau épinglés par la Miviludes
SANTE – Si la mission sur les sectes ne pointe du doigt que les thérapies déviantes, elle relance le débat sur une réglementation de la profession…
« Les dérives sectaires sont plus nombreuses dans le domaine de la santé, des thérapies alternatives et du développement personnel, que dans le cadre à proprement parler spirituel et religieux. » Dans son 5e rapport annuel, publié ce jeudi, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) se penche sur les psychothérapies déviantes et notamment celles qui pratiquent « le faux souvenir induit ».
En clair, un(e) thérapeute suggère à son patient qu’il a pu être victime d’agression(s) sexuelle(s) ou de maltraitance dans son enfance. Peuvent s’ensuivre, selon la Miviludes, « des divisions et ruptures familiales, l’apparition de maladies et en particulier de dépressions nerveuses, des suicides, et l’ouverture de procédures policières et judiciaires avec le risque de condamnation d’innocents. »
« Les familles ne se mettent à parler que maintenant »
Si la Mission ne dispose d’aucun chiffre sur le nombre de victimes en France, elle cite le travail de l’association Alerte aux faux souvenirs induits (Afsi), qui a relevé 200 affaires sérieuses de ce type depuis sa création en juillet 2005. « Je reste persuadée qu’il y a des milliers de cas, mais les familles ne se mettent à parler que maintenant, affirme à 20minutes.fr sa présidente, Claude Delpech. En France, on a dix ans de retard sur ce phénomène par rapport aux Etats-Unis. »
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