Cantal: un agriculteur magnétiseur accusé de viol par une patiente
Source France-Soir –
Publié le : Mardi 24 Avril 2018 – 11:53 Mise à jour : Mardi 24 Avril 2018 – 11:58
Un homme de 62 comparaît depuis lundi devant la cour d’assises du Cantal. Il est accusé d’avoir violé une patiente dans le cadre d’une activité de magnétiseur qu’il exerçait.
L’accusé comparaît depuis lundi.
© LOIC VENANCE / AFP/Archives – a rédaction de FranceSoir.fr
Agriculteur, gérant de camping et magnétiseur. L’homme a plusieurs casquettes. Mais c’est pour des faits commis pour la troisième que son procès devant la cour d’assises du Cantal s’est ouvert lundi 23. Un homme de 62 ans est en effet accusé d’au moins un viol sur une femme venue le voir pour ses talents supposés de guérisseur. L’enquête a montré que les séances de celui qui assure avoir un « don inné », selon La Voix du Cantal qui rapporte les faits, se finissaient souvent nues avec des actes sexuels à la clé.
Tout commence en 2013 avec la plainte d’une femme s’étant rendue chez ce magnétiseur qui exerce dans une commune du nord du département. Lors de la seconde séance, le guérisseur se met nu et, en érection, demande à sa patiente d’enlever tous ses vêtements. L’objectif? Atteindre « un point d’énergie » qu’il a finalement « cherché » en pénétrant la patiente avec ses doigts puis son sexe.
Lors de l’enquête, d’autres patientes évoqueront des pratiques similaires: des massages appuyés sur la poitrine et le sexe, et parfois des rapports sexuels. Pas toujours consentis visiblement, selon La Voix du Cantal.
A la barre l’homme dément les viols dont il est accusé dans le cadre d’une activité qu’il exerce depuis l’année 2000. « Je fais cela pour aider les personnes qui en ont besoin » assure-t-il, évoquant des patients souffrant le plus souvent de douleurs au dos, de maux de ventre ou d’eczéma.
Au tribunal, il trouve d’ailleurs des défenseurs, en premier lieu son ex-épouse qui assure la « première valeur » de l’accusé « c’est le travail ». « C’est quelqu’un de gentil, toujours prêt à rendre service, peut-être même trop » a-t-elle expliqué assurant l’avoir quitté car il était « séducteur ». « Mais pas un violeur » précise-t-elle. D’autres patients, hommes ou femmes, viendront à la barre expliquer que l’homme n’a jamais commis le moindre geste déplacé.
Le procès devrait s’achever ce mardi 24. L’accusé, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire, risque 20 ans de prison.